Menu Fermer

Pour une revalorisation de la PSU en 2022

Accent, Acepp, Coop Petite Enfance, FCSF et Elisfa s’associent pour solliciter une revalorisation significative de la PSU en 2022

Messieurs les Ministres, Madame la Présidente

Depuis le mois de mars 2020, les gestionnaires ont salué les différents plans de soutien mis en œuvre par le Gouvernement et la Caisse Nationale des Allocations Familiales qui ont permis de préserver économiquement les lieux d’accueil de jeunes enfants et des parents.
Comme souvent souligné par le Gouvernement, l’investissement des professionnel-le-s de la petite enfance, considéré.e.s comme en seconde ligne, a contribué à atténuer les effets de cette pandémie en veillant à toujours accueillir notamment les enfants de celles et ceux qui combattaient la Covid-19 en première ligne. Les gestionnaires bénévoles quant à eux se sont attachés, dans la mesure de leurs moyens, à faire que les conditions de travail soient les meilleures et pour certains d’entre eux ont versé des primes.

Les professionnel-le-s de ce secteur ont toujours poursuivi, avec constance, leurs missions auprès des jeunes enfants et des parents. Ces 18 derniers mois, malgré toutes ces attentions, le sentiment de non reconnaissance mais aussi la fatigue ont atteint un tel degré que beaucoup interrogent leur évolution professionnelle au sein des métiers de la petite enfance, qu’il s’agisse des salariés dits de terrain mais aussi des équipes encadrantes. Ce sentiment a été renforcé au regard du Ségur de la santé qui est venu reconnaître, à juste raison, partiellement l’engagement des professionnels du secteur de la santé et d’une partie du secteur médico-social par des revalorisations salariales.

Nous vous avons souvent alerté, bien avant cette pandémie, sur le fait que le secteur de la Petite Enfance est en très grave pénurie de professionnels. Un seuil critique est atteint, et pourrait amener beaucoup d’employeurs et de salariés à baisser les bras, ce malgré l’investissement dont ils ont toujours fait preuve et l’intérêt qu’ils portent à ce secteur.
Certes, le gouvernement a engagé des travaux pour faire qu’une filière petite enfance soit identifiée mais l’urgence est là.

Le mode de financement principal des établissements d’accueil du jeune enfant est basé autour de Prestation de Service Unique (PSU) versée par les Caf. Son montant a augmenté de 3,5 % sur ces 4 dernières années (2018-2021).
Trois éléments nous interrogent sur cette faible prise en compte du changement de contexte :
• le Smic a eu une hausse de plus de 7% sur la même période (en incluant celle du 1er octobre 2021).
• les revalorisations du diplôme d’EJE du niveau III à II à partir du 1er septembre 2021 et du diplôme d’auxiliaire de puériculture (de niveau V à IV) au cours de l’année 2022 génèrent des augmentations de masse salariale conséquentes.
• la mise en oeuvre de la réforme dite Norma

Pour 2022, l’augmentation de la PSU est prévue à 1%.

Alors que nous partageons tous le fait que les professionnel-le-s de la petite enfance ont besoin d’une revalorisation des salaires, alors que les communes sont souvent exsangues et ne peuvent soutenir seules l’impact des mesures nationales, nous, les gestionnaires associatifs, mutualistes, coopératifs vous demandons de bien vouloir envisager une revalorisation exceptionnelle significative de la PSU pour 2022 qui permettrait à l’ensemble des professionnels de la petite enfance de bénéficier d’une juste revalorisation salariale.

 

Télécharger la lettre envoyée